réunion (arrosée) au sommet!

Tout s’était passé comme dans un rêve et s’était accéléré. Le grand pope avait réagis favorablement sans prendre ombrage des impolitesses de la jeune Estrella. Fallait-il être un homme patient pour supporter ce genre d’attitude de la part d’une inconnue et en cela, le chef du sanctuaire forçait le respect. Il proposait dès à présent une mission. Néanmoins l’enjeu paraissait fort périlleux alors qu’en échange, celui-ci ne proposait à Ishini que la possibilité d’une simple entrevue.
Mais ce dernier accepta le marché et d’une certaine façon, cela le regardait. Après tout il avait souhaité revoir Ikky toute sa vie et cet entretient avait été son but pendant ces dernières années.
Je souhaitais rajouter mon grain de sel au moment où le chevalier du serpent s’avança tout courage en avant pour suivre le gémeaux noirs dans son aventure. Une jeune personne qu’il faudrait surement surveiller me disais-je, d'autant que je m'étonnais qu'aucun autre saint d’Athéna ne se proposait pour prouver leur célèbre courage. Puis ce fut le saint du cancer glissa quelques mots inaudible en prenant soin de cacher le mouvement de ses lèvres afin qu’ils ne puissent être déchiffré par un regard aiguisé.
Pourtant à propos de regard, ce fut celui de karkinos qui ne me plut guère au moment où celui-ci faisait ses confidences. Je ne connaissais que trop bien l’expression de celui qui n’a plus rien à perdre! Il me paraissait clair que cet homme cachait quelque chose d’important. J’espérais juste que cela ne concerne pas l’ordre des chevaliers noirs.
Je décidais donc de saluer l’ancien phénix et de lui confier un conseil avisé, inspiré par cette impression curieuse que le chevalier d'or de la quatrième maison me faisais.

« Je te remercie, grand pope de nous avoir écouté. J’espère qu’Ishini mènera la mission à bien en compagnie du jeune chevalier de bronze. »

Puis jetant un regard circonspect et rapide vers le cancer sans armure je m’adressais à nouveau au pope.

« Prend soin de toi, représentant d’Athéna. Les hommes de confiance se font rares de nos jours ! »

Je sortais de l’auberge et respirais le parfum de la Grèce si pur en comparaison de celui de la reine morte.
A cette pensée ma concentration se focalisa sur mon sanctuaire. Ma capacité à percevoir les flux de cosmo énergie avait été poussée à son paroxysme durant ma captivité, ce fut donc sans difficulté que je ressentis l’apparition d’un cosmos surpuissant dont la nature ne laissait aucun Doute. Un dieu avait mis les pieds sur Death queen Island! Décidément la résurrection de l’ordre des chevaliers noirs finissait par susciter l’intérêt des hautes instances. Il y avait aussi par-delà les océans des mouvements cosmiques capables de faire trembler le sol ! Poséidon semblait agir à son tour. Fort était à parier qu’au moment où Ishini rentrerais en action, il aurait surement de quoi l’accueillir.
Puis mon attention se focalisa sur une autre explosion cosmique au sein même de l’ile. Et cette fois la nature de celle-ci semblait inconnu.
A peine avions nous pactiser pour faire de Death queen island nôtre sanctuaire que celui-ci se trouvait être la cible d’évènement plus que mystérieux !

La grèce attendrait pour quelques visites touristiques.
Mon énergie flambait dans des volutes or et noir. Je disparus du repaire des chevaliers d’Athéna dans une onde de choc qui fit trembler le sol.


La suite ici

Aldébaran demeurait toujours silencieux dans la taverne, c'était il endormi ? Bien sur que non ! L'homme boudait tout simplement... son regard avait balayé la pièce, il fallait se rendre à l'évidence, il était seul.

Un soupir vint perturbé la quiétude des lieux, un énorme soupir ce qui alerta le patron de l'auberge déserté... L'homme passa sa tête dans l'encablure de la porte, la peur l'avait saisi un instant, et lorsque son regard se porta enfin sur le colosse toujours assis, l'air boudeur, les bras croisés sur son torse. L'homme se dit qu'il fallait faire quelque chose.

« Mon seigneur, quelque chose ne va pas ? »

Avait il osé prononcer.
Le regard du Géant se porta sur lui, la mine sombre ce qui fit tressauter l'homme qui murmura la même phrase avec une crainte non feinte. Le bourru chevalier soupira une nouvelle fois.

« Oui et non... Ils n'ont aucun savoir vivre. »

Maugréa Aldébaran.

« C'est un sacrilège, lorsqu'on passe un traité, ce qu'il y a d'intéressant, c'est la suite... Le banquet quoi ! Et ou qu'il est le banquet ? Et ou qu'ils sont les convives... »

L'homme avait froncé les sourcils avant de déglutir.

« Partis, monseigneur... Enfin, il me semble ! »

Un nouveau soupir.

« Partis, exactement... C'est bien là le problème, ils sont tous partis. »

L'aubergiste prit donc en pitié le jeune chevalier et osa s'installer en face de lui, avant de s'adresser comme on le ferai à son enfant.

« Ce n'est rien, ils sont empressés voilà tout ! Restez le temps que vous le désirer, je vais vous préparer une petite collation c'est la maison qui offre, nous vous devons bien cela après tout. »

A cette déclaration Aldébaran changea de visage, sa mine attristé devint celle des grands jours, les paroles que cet homme avaient trouvé étaient les bonnes.

« Merci bien, monsieur, vous êtes un chic type vous ! »

Il afficha un large sourire à l'homme.

« Si vous avez le moindre problème, le moindre besoin, n'hésitez pas... Je vous renverrai l'ascenseur , parole ! »

L'homme reprit enfin sa jovialité naturelle, son estomac allait enfin être rassasié et en plus, il s'était fait un nouvel ami.