Grèce par une douce journée d'hiver...
Journée touchant à sa fin...
Ainsi, le soleil achevait sa descente tandis qu'une silhouette remontait le mince sentier de roche longeant la falaise.
Pas un regard pour la vue vertigineuse s'offrant à elle. En effet, Althéa ne craignait pas l'atitude, laissant le vent du soir soulever avec douceur sa longue chevelure mauve. Un peu de fraicheur bienvenue. L'hiver grec était doux, loin des étés caniculaires, bien trop chauds pour une nordique comme elle mais au fond qu'importait. Elle avait appris à contrôler son corps et son cosmos à la perfection, s'accomodant sans la moindre peine de tous ces changements de températures...
Puis, elle s'arrêta un instant contemplant la beauté époustoufflante du paysage qui s'offrit soudain à elle. Le Sanctuaire de la déesse Athéna dans toute sa majesté s'étirant sous les derniers feux de l'astre du jour.
D'ici peu ce serait la nuit du Solstice...
Et cela avait sans doute un lien avec cette soudaine convocation du Grand Pope.
Aussi, la jeune femme avait-elle aussitôt quitter sa retraite lointaine avant de se précipiter en Grèce.
Et sur ces dernières pensées, elle se remit en route, ses longs yeux guettant l'horizon et le sommet de ce domaine sacré. Ainsi que la gigantesque statue qui surplombait le tout, la puissante Athéna dominant de sa bienveillance le magnifique paysage ainsi que la route des douze temples.
Les douze temples, le temple des roses... Aphrodite...
Et à l'évocation de ce nom, les poings de la gold sainte se crispèrent sur sa cape.
Oui, son prédécesseur avait terni le nom des golds saints des Poissons et, elle, Althéa aurait bien du mal à lui pardonner l'ensemble de ses erreurs et errements.
Son sacrifice devant le mur des lamentations avait en quelque sorte racheté ses fautes mais son ombre flottait toujours autour d'elle comme une souillure. Une souillure tenace flétrissant la beauté de ses roses et la sienne par la même occasion.
Un soupir échappa d'ailleurs à la reine des roses avant qu'elle ne se décide à reprendre la route.
L'entrée ne tarda plus à apparaitre devant elle, et, faisant glisser sa capuche, elle déclara devant les hommes ébahis.
- Bonsoir à vous gardes de la grande Déesse. Je suis Althéa des Poissons. Veuillez ouvrir les portes et me laisser entrer...
Et sur ce ton ferme mais aussi très doux, les soldats s'inclinèrent dans un bel ordre avant de transmettre l'ordre à leurs compagnons d'ouvrir les gigantesques portes.
Et ce fut ainsi que le nouveau chevalier à la rose franchit à nouveau les limites du domaine sacré.