HRP: J'edite le 4heures du matin à cause du décalage horaire en Europe. Il sera a peut près 7heures.]. Le taxi dans lequel elle s'était engouffrée quelques dizaines de minutes plus tôt venait tout juste d'arriver à destination:
Grand Central Terminal. Il avait beau être 1 heure du matin, la gare n'avait pas cessé son activité, illuminée de toute part, son bâtiment principal semblait comme sortit d'un lointain passé ainsi entouré de buildings divers et variés.
Galathée qui venait de payer sa course au chauffeur un poil pressé, passa l'une des portes qui donnait sur le Grand Hall au ciel parsemé d'étoiles. Voilà sans doute ce qui l'avait décidé à élire cette gare comme coffre fort à ce qui lui serait encore utile de sa vie d'avant, ce qu'elle s'était échinée à bâtir tout au long de ces années.
La première fois qu'elle était entrée, elle était restée comme figée devant cette splendeur, un peu comme s'était le cas à présent, avant qu'un homme pressé discutant au téléphone ne la bouscule pour pouvoir passer.
« Tss... Humanité pourrie. » Murmura t'elle entre ses dents avant de se diriger vers les rangées de coffres privés un peu à l'abri des regards.
Dans l'allée déserte, elle ouvrit le fameux casier, n°B245, à l'intérieur, rien. Ou plutôt pas grand chose, une lettre timbrée contenant pour son employeur la demande d'un congé sabbatique dont l'éventualité lui avait été annoncé depuis fort longtemps, et le conseil de la remplacer par son assistante, lettre qu'elle posterait dans l'une des boites à courrier mise à disposition dans la gare elle même. Elle y déposa son sac contenant ses papiers divers et variés, son calepin bourré de contact qu'elle avait amassé et su garder tout au long de ces années, ainsi que son outils de travail, un « portable malin » réservé à son travail par lequel elle pouvait envoyer et recevoir des mails.
Tiens d'ailleurs, celui ci, elle ne le posa pas immédiatement dans le casier... Rapidement, elle appuya sur le clavier intégré, se rendit dans sa boite mail.
Nouveau message, contact : Laucian Deschamps, Objet: aucun, Message:
'Il est l'heure.'Depuis qu'ils s'étaient rencontrés en Grèce et après tout ce qu'il s'en était suivit pour le jeune homme, Galathée qui certes n'avait pas eut le temps de le revoir, avait eut l'occasion de garder contact par le biais de toutes ces nouvelles technologies qu'elle avait dès son éveil trouvée très pratique. A se demander si Hélène, la vraie, n'avait pas été une geek.
Une fois l'e-mail envoyé, au cas ou le jeune héritier n'eut pas « sentit » au plus profond de ses entrailles l'appel imminent, la néréide ferma avec précaution le casier, prit la direction de la sortie, regardant une dernière fois le plafond étoilé.
De retour sur le perron de la Gare, elle héla un taxi, ouvrit la portière et glissa à l'intérieur.
« Et ou elle va la p'tite dame ? » Prononça le chauffeur, pardon, la chauffeuse (nuance qui ne sauta pas immédiatement aux yeux.) clope au bec, lançant un regard dans le retro.
« Passenger ship terminal s'il vous plait. »La femme au volant fronça les sourcils dans son retro et se tourna finalement vers son interlocutrice... Elle la regarda de haut en bas, la dévisageant sans aucune autre forme de politesse avant d'ajouter perplexe.
« Et qu'est ce qu'une petite dame comme vous va faire dans sur un port, la nuit... Y'a pas de croisière à cette heure ci ma p'tite dame... »Agacée, Galathée sortit de la poche de son manteau une poignée de dollar qu'elle avait prit soin de conserver, enfin pour être plus précise une centaine de dollar, très largement au dessus du prix de la course normale.
« Conduisez. » Se contenta de répondre Galathée, froide et bien déterminer à aller sur ce port.
Son interlocutrice haussa les épaules.
« Très bien, c'est partie. »Le trajet qui ne dura qu'une petite dizaine de minute, parut pourtant durer une éternité, au volant, la femme tenta de la faire parler, la néréide éluda, le regard rivé vers l'extérieur. Elle avait bien pensé que ce fameux taxi qu'elle prendrait à cette heure et vers cette destination ferait des histoires, mais comme tout le monde ou presque dans ce monde de corrompus cupides, un peu d'argent avait suffi à vaincre toute crainte, ou au moins à les mettre de côtés.
Le taxi s'arrêta à l'entrée du port, Galathée en descendit sans un mot, pas même un merci au revoir. Elle entendit le crissement des pneus sur l'asphalte, le bruit du moteur s'éloigner, rapidement, elle se dirigea vers les quais.
Il devait bien y avoir des gardiens, mais elle s'en moquait, personne ne pourrait l'arrêter, surtout pas maintenant. Avec précaution, elle retira son lourd manteau bien chaud, retira ses talons, son cosmos bleutée vint l'entourer aussi discrètement que possible, faisant sortir des eaux son écaille qui sans plus attendre rejoignit son porteur, lui ceignant les hanches, recouvrant ses poignets, son buste... L'armure pourrait paraître bien légère, mais seul comptait son 'âme' qui la protègerait.
« Nous voilà enfin réunies. » Le moment était enfin arrivé, la néréide Galathée allait pouvoir exister, mieux encore, elle allait pouvoir oeuvrer pour sa cause, pour son seigneur. Un sourire satisfait apparut sur ses lèvres charnues. Et sans ajouter mot, elle plongea dans l'eau glacée de cette nuit de décembre, retrouvant avec aisance son élément.
Direction île de Délos