L'avenir d'Asgard, l'entrevue Sigrid/ Freiya.

Avant dans la salle de bal

* * * * * *

Silencieuse, le regard sombre, la prêtresse d'Odin poussa les larges portes du jardin verdoyant d'Asgard. Mais même la beauté mythique des lieux ne parvenaient pas à atteindre son esprit soucieux. Refermant les portes derrière elle, elle resta quelques secondes appuyées à celles ci, le front posé contre le bois sculpté et rassurant, les yeux clos...

Sigrid... Elle était son cauchemar, sa rivale aux yeux de sa sœur... Jamais au grand jamais elles ne s'étaient appréciées et évitaient soigneusement de se croiser.

Freiya soupira... Lasse de cette entrevue qui n'avait pas encore commencée. Elle abandonna derrière elle les portes et sans bruit, elle s'avança dans le jardin, certaine qu'avec la fête qui se déroulerait, personne ne viendrait jamais les déranger.
Bien sure, elle aurait pu se rendre jusqu'aux appartements cachées de la Valkyrie, mais rien que l'idée lui avait fait froid dans le dos.

Mieux vaut il encore un lieu neutre.

Peut être qu'au fond cela parviendrait à apaiser les tensions entre les deux jeunes femmes. Arrivée près d'un banc en pierre, la prêtresse s'assit, posant nerveusement ses mains sur ses cuisses, elle resta là quelques secondes à peine avant de se lever brutalement. Il allait rester debout, oui, cela serait mieux, elle aurait ainsi plus de prestance, plus de confiance en elle.

Son regard tenta vainement de se poser sur quelque chose de rassurant, mais rien n'y fit... Elle était bien trop nerveuse, bien trop attérée... Après tout, si Sigrid refusait de l'aider, elle ne reverrait jamais Hagen et Asgard ses Godwarrior...
Freiya tenta de se rassurer en se disant que pour Asgard, elle ne pourrait pas refuser, mais qu'en savait elle au fond.

« Il n'y a qu'un seul moyen de s'en assurer... » Finit elle par se dire.

Et sans plus attendre, elle prononça à l'intention de la perle Asgardienne.

Valkyrie, accepterais tu une entrevue avec ma personne... J'ai une requête à te faire part.

De nombreuse fois, elle s'était demandée comment elle allait lui présenter les choses, qu'elle phrase allait elle employer, qu'elle mot allait elle lui faire parvenir. Et après reflexion, après avoir prononcé déjà ce message, Freiya fit une grimace, peut être était ce là une erreur.

Nerveusement, ses doigts s'entremêlèrent. Jusqu'à ce qu'elle ferme les yeux en soupirant, le visage de sa sœur bien aimée lui apparut alors... Et les derniers mots qu'elle lui avait prononcé, ces encouragements lui revinrent en mémoire. Odin seul savait ce qu'il adviendrait. Mais elle, prêtresse n'avait pas à rougir de ce qu'elle s'apprêtait à faire. On ne lui demandait pas d'aimer la Valkyrie si chère à sa sœur, juste de faire en sorte que les choses entre elles s'arrangent. ¨Pour le bien d'Asgard.

Sigrid glissa ainsi de salle en couloirs avant de rapidement rejoindre l'immense et verdoyant jardin de glace qu'elle venait juste de quitter quelques instants auparavant.

Un sourire amusé joua sur ses lèvres roses tandis qu'elle rejoignait le sol, sans faire s'élever le moindre bruit en dépit de l'armure qu'elle avait de nouveau revêtue. Comme elle s'y attendait la salle était demeurée aussi vide qu'au moment de son départ.

Elle avait d'ailleurs vite fait de repérer la blonde et magnifique princesse de Polaris qui attendait debout yeux femrés son bon vouloir...

Mi-amusée mi-intriguée, la blonde Perle, s'approcha toujours sans le moindre son, jouant à merveille de ses dons de dissimulation. Puis, arrivée juste derrière elle, elle fit trois pas de côté avant de s'agenouiller comme l'exigeait le protocole même pour une Ombre.

Puis, enfin, casque en main, elle prit la parole d'une voix qu'elle espéra être douce.

- Me voici, Princesse Freiya, à vos ordres...

Et elle contempla la jeune femme en train de se retourner vers elle, impatiente de savoir pourquoi la blonde princesse s'abaissait à ainsi adresser la parole à une simple et insignifiante Ombre.

L'instant parut irréel, étrange, plus terrible que dans l'imagination de la prêtresse d'Odin. Freiya s'était demandée l'espace d'une seconde si Sigrid allait réellement venir. Certes, c'était son devoir, mais n'aurait pas pu simuler quelque chose de plus important à faire rien que pour se soustraire à leur rencontre... Pire encore, Freiya l'avait espéré, se mordant les lèvres de son appel lancé ainsi sans s'être préparer derrière à recevoir celle qu'elle redoutait tant.

Si les secondes parurent interminables avant l'arrivée de la Perle, ce n'en fut pas moins que des secondes, et lorsque la présence si discrète apparut, la prêtresse plongée dans ses craintes et ses doutes ne la remarqua même pas... Autant dire qu'Hilda avait plus que raison, tout ceci devait nuire à Asgard pour ainsi qu'elle ne remarque pas la présence de cette perle qu'elle connaissait pourtant bien même en l'ayant rarement croisée.

Lorsqu'elle se retourna, Freiya baissa les yeux sur Sigrid, surprise finalement par l'utilisation du protocole, tant elle la considérait comme une rivale du même rang qu'elle, avec la même importance. Ceci la troubla immédiatement, même si elle n'en montra rien, ce qui ne pouvait empêcher la perle de le desceller.

« Sigrid.... » commença t'elle par mumurée, ne sachant trop comment s'y prendre.

Elle soupira puis se penchant en avant posa sa main sur l'épaule de la splendide Valkyrie avant d'ajouter.

« Relèves toi, je t'en prie... Aujoud'hui, je ne veux pas être ta supérieure, aujourd'hui j'aimerai que nous parlions de femme à femme. »

Cette phrase était sortie toute seule de sa bouche... Et lorsqu'elle s'en rendit compte, Freiya fronça légèrement les sourcils, avant de se reprendre, s'éloignant quelque peu de son interlocutrice.
Il y avait quelque chose d'étrange, car maintenant qu'elle l'avait face à elle, sa jalousie monumentale semblait avoir disparut... A moins que ce ne soit là l'effet d'euphorie tandis qu'elle réalisait qu'elle touchait du doigt son souhait le plus cher, le retour d'Hagen.

« Je sais bien que nous ne nous portons pas dans notre cœur respectif... Je sais bien que je me suis montrée méprisante à ton égard, pleine de rancœur... Et j'aimerai t'expliquer pourquoi... »

Peut être était ce encore là la meilleure façon de commencer... Peut être qu'il suffisait de s'expliquer pour que les choses s'arrangent, ou quand tout cas une once d'amélioration apparaisse.

« J'aimerai que dans le regard de ma sœur apparaisse autant de fierté à mon égard que lorsqu'elle me parlait de toi jadis. Tu es la confidente de ma sœur, son oreille attentive... Et sache que j'aurais aimé moi aussi tenir se rôle... Mais je suis consciente que mes actes ont nuis à Asgard, tout comme notre relation le fait en ce jour. »

C'est vrai, elle se rendait compte de ce qu'elle avait fait et de ce qu'elle faisait encore... Dans le fond, pas étonnant qu'Hilda eut une préférence pour cette Perle, si parfaite, si forte, si belle... Freiya se tourna brièvement, se rendant presque compte que si tout ceci était arrivé, si cette situation avait empiré s'était au fond surement de sa faute.
Rapidement, elle s'était reprise puis faisant face à nouveau à Sigrid poursuivit.

« J'ai une requête à te formuler... »

Son regard jusque la plongé dans le sien se détourna, tandis qu'un sourire de bonheur était apparut, fugace.

« Je pense avoir trouver le moyen de ramener les saphirs d'Odin sur terre... Je pense que bientôt, Asgard se relèvera, glorieuse. »

Dans ses yeux brillaient l'espoir et le bonheur, ce n'était pas une farce, ni un rêve...

« Mais je ne pourrais y arriver... Pas sans toi. »

Sigrid allait elle croire que Freiya agissait ainsi que part intérêt ? Peut être... Et si en grande partie c'était le cas... La Perle d'Asgard pouvait sentir la sincérité de ses paroles. Elles ne deviendraient certainement pas amies du jour au lendemain... non, surement pas. Mais peut être que pour Asgard, peut être que pour Hilda et leur Seigneur, pour Siegfried et pour leur patrie, elles parviendraient à s'entendre... Car il ne suffirait sans doute pas qu'elles daignent supporter leur présence respective, non, ce qu'elles s'apprêtaient à faire nécessitait entre elles de la confiance.

Lentement, Sigrid vit la blonde princesse se tourner vers elle. Ce qu'elle lui sembla gauche en cet instant comme suspendu dans l'intimité de ce vaste jardin. Hésitante presque timide en dépit de sa parure éblouissante tandis qu'elle, la Perle, était encore agenouillée à ses pieds, en armure divine, casque au poing. Oui, ce qu'elle lui semblait gauche, elle qui était sensée soutenir la grande prêtresse dans sa lourde tache et ne semblait même pas capable de pouvoir s'adresser à une ombre aussi obscure et dévouée que la blonde Sigrid.

Et elle avait vraiment beaucoup de mal à accepter cette idée. Naître princesse n'a donc pas que des avantages, chère Freiya. Bien sûr, la tendre princesse d'Asgard avait été choyée et adulée depuis sa naissance. Jamais, elle n'avait manqué de rien ni d'attention ni de tendresse et de chaleur humaine. Sa famille avait toujours veillé sur elle et bien des jeunes hommes auraient donner leur vie pour elle. N'avait-elle pas eu en plus le suprème bonheur de connaître ou plutôt d'effleurer le véritable Amour auprès de l'un des compganons du vaillant Siegfried ? Son guerrier... Hagen...

Et lui aussi, elle avait été incapable de le protéger de son Amour comme elle aurait pu le faire. Sigrid n'avait pas été de la fête ce jour là. Elle était encore bien trop jeune pour combattre auprès des God Warriors et sans doute était-ce cela qui lui valait de vivre aujourd'hui...

Enfin, l'Elfe de Lumière comme se plaisait tant à l'appeler le tout jeune seigneur Odin ne broncha pas lorsque la main si chaude de la princesse se posa sur le froid métal de sa Robe.

Elle parvint même à dissimuler sa surprise lorsque Freiya lui annonça vouloir discuter de femme à femme.

Depuis quand, princesse, me considérez-vous comme cela ? Vous devez vraiment être aux abois pour vous abaisser ainsi ?

Pourtant, l'Ombre blonde consentit à entendre la suite, sans rien laisser paraître de ses sentiments, ressentant parfaitement ce qu'il devait en coûter à son interlocutrice de se retrouver obligée à se confier ainsi à elle.

- Si tel est votre désir, princesse, je suis prête à vous écouter...

Ces quelques mots, elle les lui avait offerts d'un ton neutre et détaché comme si la princesse et elle étaient séparées par les plus imposants glaciers d'Asgard. En effet, le fossé existant entre elles était devenu si vaste que tout rapprochement semblait désormais impossible...

Et pourtant, la belle Valkyrie l'écouta, sans l'interrompre une seule fois. Ainsi, Freiya la jalousait. Rien de bien nouveau en fait. Mais comment pouvait-elle être ainsi ?

Hilda lui avait bien accordé sa confiance mais cela avait découlé de bien des épreuves communes. Sigrid se souvenait de chaque jour de son entraînement passé sous la houlette de la représentante d'Odin, de leurs combats acharnés. Et tout cela les avait rapprochées, Hilda trouvant en cette apprentie une amie, une confidente, une soeur d'armes discrète qui jamais ne laisserait un mot de trop lui échapper...

Une soeur devant qui elle pouvait laisser éclater sa faiblesse, ses remords, les blessures terribles que lui avait laissées l'anneau des Niebelungen. Sans que cela ne dépasse la limite des Ombres... Un réconfort unique...

Mais tout cela, Freiya devait aussi le savoir. Elle ne pouvait que le savoir. D'ailleurs, selon ses propres dires, elle reconnaissait avoir échoué.

Echoué ? Mais pourquoi parler d'échec alors qu'en fait, il n'y a simplement jamais eu une seule parole ou presque échangée entre nous ? Rien, pas un geste ni un mot...

Et si Sigrid n'avait pas le droit de s'imposer à une supérieure hiérarchique, Freiya, elle, avait eu tout le loisir de briser la glace entre elles mais en avait-elle seulement eu envie ?

Non pas d'échec princesse, juste une fuite, une pâle et lamentable fuite dans votre amertume, votre tristesse. C'était si simple de vous morfondre dans vos erreurs et de laisser aux autres le soin de vous consoler...

Ainsi, avait réagi la Perle aux paroles de la princesse. Cela venait d'elle, même si elle la mystérieuse guerrière n'avait rien fait pour arranger les choses. Pourquoi l'aurait-elle seulement fait. Pour une personne qui ne voulait pas d'elle comme amie ni même comme simple conaissance, préférant la reléguer encore davantage dans les ombres ? Elle qui y était déjà confinée... Comment aurait-elle pu atteindre cette fillette inaccessible ? Alors que tout le lui interdisait. Puis, ce fut le temps qui paracheva cette oeuvre... les séparant d'un mur aussi immense qu'invisible.

Puis, soudain, une phrase de Freiya la fit sursauter.

- Redonner la vie aux God Warriors... ? Redonner une nouvelle chance à Asgard en rappelant ses guerriers? Est-ce bien cela que vous sous-entendez, princesse Freiya ?

Elle n'eut même pas besoin d'attendre sa réponse pour voir que c'était bien ça. La blonde prêtresse des Mystères rayonnait. Oui, la perspective de retrouver enfin celui qu'elle chérissait au plus profond d'elle-même la faisait presque briller.

Un espoir si fort qu'il en était presque palpable et face auquel Sigrid s'attendrit même si Freiya ne songeait sans doute qu'au seul Guerrier divin de Beta, les autres aussi auraient leur chance de revenir.

Oui, eux aussi... Pour Asgard, pour ma princesse et mon doux petit prince blond. Et tout ceux qui vivent sur ses terres...

Elle baissa alors un instant la tête, yeux mi-clos. Face à elle, Freiya attendait, tendue, non suspendue à ses lèvres roses et sensuelles...

Puis, enfin, elle lui dit.

- Bien, à vos ordres princesse, moi Sigrid, Valkyrie du Tigre Blanc, suis prête à vous servir.

Un ton martial. Juste pour eux. Que Freiya n'espère rien de plus qu'une attitude servile et rien d'autre. Elle lui obéirait pour le bien d'Asgard mais cela n'en faisait pas pour autant des amies...

De toute manière, vous me relèguerez de nouveau dans les ombres, une fois votre Amour retrouvé.

La réaction de la Valkyrie des Ombres provoqua dans le cœur de la jeune princesse un pincement... Avait elle imaginé qu'elles se seraient tomber dans les bras l'une de l'autre se promettant une amitié sans borne. Non, bien sure que non... Cela aurait été idiot, idiot et pathétique... Mais finalement les choses n'avaient pas changé, et sans doute quelle ne changerait jamais.
Les traits de la jeune femme s'assombrit...

Tant pis.

Et l'absence d'Hagen lui pesa d'autant plus, lui la comprenait, lui savait à quel point la place qu'elle occupait dans le royaume d'Asgard n'était pas celle qu'elle espérait.

« Oui, c'est bien cela. Ramener nos guerriers en Terre d'Asgard... »

Un timide sourire plein d'espoir apparut sur ses lèvres. Avant qu'elle ne porte à nouveau son attention sur la jeune Valkyrie qui avait su avec la plus grande des attentions glacer un peu plus leur relations.

« Très bien Valkyrie... Asgard te remercie pour ton engagement et ta loyauté... »

Soulagée mais amère, Freiya s'inclina devant la prêtresse guerrière, tout Asgard avait été suspendu à ses lèvres, ses lèvres d'une finesse et d'un éclat mystique, le fait qu'elle refuse n'avait été qu'une éventualité, mais une éventualité qui avait rattrapé la princesse de Polaris lorsqu'elle avait vu devant elle l'apparente froideur de la Valkyrie se révéler.

« Il y a des aspects que je dois étudier... Et mettre en place... Cela ne devrait pas être long... Lorsque l'heure viendra, je te ferais prévenir. »

Freiya baissa les yeux et d'un geste de la main invita Sigrid à se retirer, beaucoup de choses tournaient à cet instant dans son esprit... Parmi celle ci juste un regret.

J'ai comprit à présent, Hilda et toi, je pensais mettre exclus, mais je crois finalement que cela n'est pas que de mon fait...

La solitude qui grevait son cœur se renforça un peu plus... Alors oui, elle fondait beaucoup d'espoir en le retour d'Hagen... Parce qu'elle savait que le guerrier divin lui était dévoué, par le cœur et par l'esprit.
Un soupir passa ses lèvres... Il n'était pas l'heure de regretter... Elle avait mieux à faire et en priorité d'aller mettre en place ce fameux rituel qu'elle avait vu dans l'un des vieux ouvrages de la bibliothèque.

Avant de quitter le jardin verdoyant d'Asgard, Freiya murmura à l'intention de sa sœur ainée.

-Voila qui est fait Hilda... Ta Perle va mettre précieuse, tu l'as remercieras pour moi, mieux certainement que je ne pourrais le faire...

Et sur ces paroles d'esprit à esprit, la jeune princesse prit la direction de la bibliothèque, le bal de cette nuit de solstice était une occasion formidable de pouvoir réfléchir dans le silence et la sérénité.
Le bruit de ses pas silencieux bruissèrent dans les couloirs du palais d'Asgard, jamais l'ombre d'Hagen n'avait semblé si présente, si forte.

Tu me manques Hagen... Et tu verras à ton retour que j'ai changé... Pour toi, juste pour toi... J'ai grandit pour que dans ton regard apparaisse la fierté...


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Dans la splendeur du jardin de glace, Sigrid ne pouvait s'empêcher de suivre de côté le moindre geste de Freiya. Tout autour d'elles, la nature éclatait dans toute sa luxuriance, sa chaleur sans pouvoir toutefois adoucir les relations entre les deux jeunes femmes.

Ainsi, Sigrid écoutait-elle avec la plsu grande attention les quelques paroles de Freiya. Sa façon de lui parler sans même savoir comment s'adresser à elle avait à elle seule de quoi agacer la splendide Perle...

N'ai-je donc guère plus d'importance que les objets qui m'entourent... Pour qu'il vous faille tant de temps. Seule l'obligation vous a menée vers moi. Le besoin et rien d'autre. Qu'importe au fond je suis la Perle inconnue de presque tous. Guère plus importante à vos yeux que les innombrables statues peuplant ce lieu enchanteur. Quoique face à elles, jamais vous ne détourneriez ainsi le regard.

Puis, la princesse de Polaris la congédia d'un simple geste. Et Sigrid sentit une pointe d'exaspération monter en elle. Freiya ne savait même pas comment s'adresser tout simplement à elle alors que Hilda, elle, se montrait toujours très amicale même lorsqu'elle lui donnait ses ordres... Puis, elle tiqua sur les denriers mots avant de baisser la tête guère surprise au final.

Me faire chercher...

Pourquoi fallait-il un intermédiaire alors que la prêtresse des Mystères avaient accès à l'Ecrin des Ombres ?

Enfin, elle doit bien avoir ses raisons... songea-t-elle avant d'enfin se retirer sur ces derniers mots.

- A votre service, princesse, je vais donc vous laisser. N'ayez nulle crainte, j'accourrerai aux premiers de vos ordres.

Et elle s'effaça sur ces mots dits sur un ton plus doux que d'ordinaire malgré l'amertume qui s'en dégageait.

== > Ecrin des Ombres