En cette nuit de Solstice...

C’était trop super ma fête d’anniversaire !

Il y avait tout plein de monde qui venait me dire bonjour ! Et avec beaucoup de politesse !

Et parmi tous ces gens, il y avait même une walkyrie et une prêtresse !

Puis quelque chose que vous ne croiriez jamais arriva ensuite.

Cela avait commencé par une musique plus qu’incroyable. Comme je n’en avais jamais entendu avant.

Mais je ne ressentais aucune méchanceté dans cette musique qui, pour moi, ne pouvait être que magique.

Et deux nouveaux invités firent leur apparition à ma fête d’anniversaire !

Ils avaient des tenues très bizarres. Et de drôle de tète aussi. Mais cette fois ce n’était pas des elfes, c’est sûr ! Même s’ils devaient bien être un petit peu magiques quelque part !

L’un des deux me faisait penser au soleil. Un peu comme le monsieur du couple d’étrangers de tout à l’heure.

Mais leur ressemblance ne s’arrêtait pas là, car il fit le même tour de magie et fit ainsi apparaitre, cette fois-ci (roulement de tambour) une fourchette géante !

Une fourchette grande comme ça !

Oui, au moins !

Je devinais immédiatement son utilité. Il devait avoir de super gros gâteau géant dans son pays !

Mais avait-il pensé à en apporter un, au moins, juste pour que je puisse voir ça ?

Non ? C’est pas de chance !

Revenons à la fourchette géante. Je ressentais comme de la magie qui s’en dégageait… C’était très étrange pour une fourchette !

Le monsieur qui m’avait donné la fourchette ne voulu pas s’assoir et resta donc debout. Son comportement était bizarre. Mais il ne semblait pas chercher la bagarre. Je devinais pourtant qu’il devait être très fort ! Sans doute presque autant que mon papa !

Après l’autre monsieur parla. Il parlait bien plus que celui qu’il appelait Pan. Pan ? Quel drôle de nom !

Il commença par m’expliquer que la fourchette appartenait à un certain Ponéidon ou quelque chose comme ça. Là, je suis pas sûr.

Je commençais à mieux comprendre. Ce Poneidon devait être un Géant pour avoir une si grande fourchette.

Mais ? Mais il risquait d’être très en colère s’il ne pouvait plus manger ses gâteaux ? En tout cas moi à sa place je le serais ! Et oui ! Comme l’autre jour ! Quand papa avait mangé ma part de gâteau, rien que pour m’embêter d’abord !

Mais je n’eus pas le temps de m’imaginer la suite car le monsieur se mit à me raconter une histoire comme je n’en avais jamais encore entendu. Pas même dans les livres de contes que me lisait maman pour m’endormir ! Son histoire résonnait bizarrement dans ma tête et j’eus alors la sensation que je pourrais me rappeler plus facilement chaque mot qu’il prononçait !

Son histoire parlait d’un cheval magique appelé Licorne. Il me donnât en cadeau une corne de cette Licorne. Je la pris.

Son histoire parlait ensuite de trois elfes.

L'elfe de Lumière. L'elfe des Ténèbres. L'elfe de l'Éclipse.

Et il me donna en cadeau, les trois sceaux elfiques.

Je ne compris pas tout sur le moment. Mais c’était pas grave. Je me promis d’y repenser plus tard. Pour essayer de mieux comprendre, tout ça. En tout cas, je me rappelais bien de toute l’histoire.

Puis, ils allaient partir.

Je fis spontanément un sourire ainsi qu’un petit coucou de la main. A la fois pour souhaiter un bon retour mais aussi pour remercier ces deux étranges messieurs d’être venu de si loin rien que pour mon anniversaire !

Puis je regardais ma maman, toujours en souriant.

Dans l'immense salle de Bal, la fête de la nuit du Solstice touchait doucement à sa fin...

Et l'appréhension qu'Hilda avait ressentie face aux deux puissants invités surprises s'était vite dissipée au son de la mélodie d'Hermès. Musique douce et apaisante à laquelle s'était rajoutée celle de l'Astérien Pan. Ces deux divinités étaient donc bien venues en paix. Du moins, à l'occasion de cette seule nuit de fête.

Ainsi rassurée, Hilda s'était juste écartée ce qu'il fallait de son enfant lorsque Pan puis Hermès s'était adressé à lui. Elle était la Grande Prêtresse et savait parfaitement où se trouvait sa place. Même si cela échappait encore à Odin, Hilda se devait de respecter et faire respecter les dieux de l'Olympe, pour le bien d'Asgard. Ces dieux qui se tenaient à l'écart des luttes mais étaient bien réels. Se les mettre à dos en leur manquant de respect aurait été une offense envers eux mais aussi une faute impardonnable envers le roi des Ases.

Et toutes les prêtresses se devaient d'agir au mieux pour les intérêts de leur seigneur ainsi que du royaume tout entier. Aussi, Hilda ne broncha pas le moins du monde face au dédain qu'affichait Pan, se contentant de lui sourire avec respect.

En son fort intérieur, elle savait que jamais Baldr-Oskir n'oublierait sa vie parmi eux et qu'il saurait toujours comment se faire aimer de son peuple plutôt que de se faire vénérer de loin. Au point d'en être réduit à devoir affronter sa propre armée pour seulement s'en faire reconnaître.

Il le leur avait déjà si souvent montré... A elle et son cher époux. Son regard bleu avait glissé sur lui. Siegfried, son guerrier qu'elle aimait de toute son âme. Siegfried qui lui avait donné ce merveilleux enfant que tous deux chérissaient...

Et son regard se reporta alors sur son fils qui lui sourit lorsque les deux dieux quittèrent la salle sans autre forme de procès. C'était ainsi, ils étaient dieux de l'Olympe qui plus est messagers de Zeus. Une tache d'accomplie et une autre commençait aussitôt...

Quoique Hilda n'eut guère le temps de s'apesantir là-dessus car les deux nouvelles venues approchèrent enfin avant de venir prêter serment à Odin...

Baldr les remercia d'un geste solennel avant qu'Hilda ne prenne le relais d'une voix douce et ferme.

- Relevez-vous, Prêtresse et Valkyrie, de part ce geste, Odin vous reconnait et accepte votre serment. En son nom, je vous souhaite la bienvenue parmi les puissants guerriers cosmiques de notre seigneur... Seigneur dont mon époux Siegfried et moi-même sommes la voix et le bras armé. Aussi, Ragnhild, Siegfried est ton supérieur direct au même titre que moi. Et toi, Lola, en tant prêtresse, ce sera ma voix ou celle de ma soeur, la princesse Freiya, que tu suivras... A présent, je vous invite à profiter de la fin de la fête.

Puis le bruit de la salle revint...

Hilda, après avoir ainsi renvoyé les deux jeunes femmes, échangea un regard complice avec son époux tandis qu'Odin étouffait un léger baillement. C'est vrai que cette journée avait été plus que longue et surtout riche en émotions. Entre l'anniversaire, la fête et les deux ambassades ainsi que certaines rencontres, Odin avait eu de quoi être surpris mais aussi émerveillé.

La prêtresse se leva alors, prenant la main d'Odin dans la sienne.

Puis, d'un léger flamboiement de cosmos, fit se taire toutes les musiques. Si bien que le silence s'abattit sur la salle complète. Rapidement, tous les regards convergèrent vers la famille princière et Baldr-Oskir que sa maman tenait devant elle, le présentant à la foule.

De tous côtés des servantes s'activaient, distribuant coupes d'hydromel, de bière ou autres breuvage à chaque convive.

L'instant était solennel et Hilda se tenait debout, grave et majestueuse devant tous cette foule. Siegfried, en armure à ses cotés, posant une main robuste sur l'épaule du jeune dieu. Une image de force et de grandeur.

Et tous attendaient un signe de la prêtresse...

Un instant s'écoula encore avant que la jeune femme ne prenne la parole.

- Peuple d'Asgard et vous tous venus de pays lointains, alliés et amis...

Moi, Hilda de Polaris, Grande Prêtresse d'Odin en cette nuit de Solstice, vous présente le seigneur Odin qui, en cette nuit, en plus d'être devenu un homme et un guerrier est aussi devenu le roi des Ases, seigneur et protecteur d'Asgard...

Et je vous invite tous à lui rendre hommage et de lever vos coupes à sa gloire et que Sol en soit témoin...

Et à ces mots, les premiers rayons du soleil apparurent au travers des immenses fenêtres et tous, asgardiens et invités, levèrent alors avec enthousiasmes leur verres en l'honneur du jeune Odin tandis que de toute part les prêtres et prêtresses commençaient à faire reculer la foule.

Hilda prit alors la main de son fils dans la sienne tandis que Siegfried prenait l'autre. Et le couple princier quitta ainsi la gigantesque salle avec leur enfant...

Ainsi se clotura cette nuit unique... Baldr-Oskir était devenu Odin aux yeux de son peuple mais aussi du monde et de l'Olympe...

Asgard venait de franchir une nouvelle étape...

Le dernier des invités venait de quitter la salle de bal et lentement l'ensemble du palais retombait dans une douce quiétude. Déjà, il n'y avait presque plus âme qui vive dans la vaste pièce, juste quelques gardes et un ou deux couples qui offraient un discret salut au couple princier qui regagnait lui aussi ses appartements, Hilda marchant au bras de son époux et leurs fils Baldr trottant devant eux avec un entrain certain en dépit de sa fatigue...

Spectacle qui attendrissait le coeur de mère de la douce prêtresse. Baldr-Oskir avait beau être devenu un homme, il demeurait avant tout son enfant chéri...

Cette soirée avait été plus qu'éprouvante pour le jeune incarnat et, pourtant, il lui restait encore de l'énergie en dépit des quelques baillements qu'il ne pouvait retenir. Puis, enfin, il y avait Hugin et Munin qui voletaient bien en avant, droit vers la chambre du jeune prince où les attendaient toujours des tas de mets goûteux.

Eux aussi avaient leur rôle à jouer et bien rare étaient ceux capables de déjouer leurs vigilences...

Savourant à l'avance ce qui allait suivre dans l'intimité de leur chambre, Hilda posa sa tête contre l'épaule de Siegfried. Elle avait souri aux paroles de son époux avant de l'embrasser avec tendresse. Le seul geste qu'elle pouvait se permettre pour l'instant. Du moins, tant que les deux époux seraient encore en public à cette finb de nuit de fête...

Elle allait d'ailleurs lui répondre lorsqu'une explosion de cosmos se fit entendre... Un cosmos connu.

Sigrid ?

Une première alerte qu'Hilda n'était pas la seule à avoir entendue car dame Hermine revenait aussitôt vers eux. Puis, une seconde énergie se manifesta, calmant aussitôt la crainte d'Hilda pour la sécurité de son enfant tout en en allumant une autre, toute différente car non seulement, deux des siens étaient sur le point d'engager une lutte fratricide dans l'Ecrin des Ombres mais en plus, Siegfried venait de ressentir le cosmos offensif de Bud.

Siegfried qui, faisant honneur à sa réputation de plus grand défenseur d'Asgard, avait réagi au quart de tour et filé droit vers le lieu du danger.

Mais il n'irait pas seul...

D'ailleurs Hilda le lui avait très bien fait comprendre.

- Pour la sécurité de notre fils, mieux vaut que j'aille avec toi, mon amour. Quant à Baldr, n'aie crainte. Dame Hermine est déjà auprès de lui et tu n'ignorer rien de sa valeur. Elle va le conduire en lieu sûr jusqu'à ce que nous ayons réglé ensemble cette affaire.

Oui, pour ce qui va suivre mieux vaut que je sois auprès de toi, mon amour. Si seulement tu savais ce que j'aurai aimé te faire découvrir cela dans d'autres circonstances.

Et sur cette dernière pensée, elle suivit Siegfried, certaine qu'il trouverait lui-même l'issue donnant sur les lieux du drame.

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[HRP : à toi de surgir en premier mon cher époux , tu es plus rapide que moi]