La venue des troupes avec une invitée

Alors qu’il était en pleine réflexion, un garde vint dans la grande salle du palais afin d’annoncer l’arrivée de deux chevaliers d’or : le Scorpion et le Taureau.

Décidément, après le Bélier et le Poisson, les chevaliers d’or semblait prendre plaisir à se promener deux par deux se dit le Grand Pope avec un certain amusement.

Cependant, le déferlement de cosmos qu’il y avait eu dans le deuxième temple n’était pas passé inaperçu aux yeux du Maître du Sanctuaire.

Il y avait eu un affrontement.

Quand les deux gold saints entrèrent dans la salle, le Grand Pope put s’apercevoir qu’Aldébaran apportait un bien étrange « présent » dans ses bras.

Le représentant terrestre d’Athéna prit alors la parole :

Et bien, bonsoir Chevaliers du Taureau et du Scorpion,

Que me vaut le plaisir d’une visite si tardive ?
demanda-t-il avec une légère pointe d’ironie.

Le Grand Pope écouta le rapport du Scorpion avant de prendre la parole :

En effet, mon intuition était bonne, les Enfers se relèvent peu à peu.

La situation est grave, aussi ferais-je très prochainement appelle de nouveau à tes talents si particuliers, Asclépios du Scorpion.

Profite bien de ce répit pour récupérer.

Inutile de perdre plus de temps en inutiles paroles, tu peux disposer.

Le Grand Pope s’adressa maintenant au Taureau d’or.

Aldébaran !

Approche, j’ai une mission de la plus haute importance pour toi.

Comme tu l’as compris avec le rapport de ton frère d’arme, la situation est grave.

Aussi, je voudrais que tu te charges personnellement de remobiliser les gardes afin d’assurer que le Sanctuaire soit correctement protégé.

Personne ne doit plus pouvoir entrer aussi facilement dans le Sanctuaire que cette intruse que je vais maintenant interroger moi-même.

Puis le Grand Pope précisa à l’intension du Colosse :

Demande au Silver Saint du Corbeau de te seconder pour cette mission. Les Silver Saints ont eux aussi un rôle très important à jouer !

Devant l’urgence de la situation, cette mission commence immédiatement, Aldébaran du Taureau.

Puis, le Grand Pope son tourna maintenant vers son "invitée"...

Avant de lui adresser la parole avec une voix extrêmement calme :

Bonsoir mademoiselle...

Je suis le Grand Pope.

Comment puis-je vous aider ?

Une douce chaleur l'avait enveloppée avant qu'elle ne sombre sous le coup de la douleur intense que provoquait en elle le venin de Scarlett Needle. Ses derniers souvenirs étaient ceux de voix se faisant de plus en plus lointaines : celle sympathique et compatissante du Taureau et celle dure et intraitable du Scorpion.

Puis, elle s'était sentie soulevée avant de perdre le contact avec la réalité. Un trou noir dans lequel elle tomba avec soulagement...

Son sommeil dura ainsi un long moment avant qu'une odeur plus que forte ne vienne la tirée de sa torpeur.

Ses paupières remuèrent quelque peu tandis qu'on la déposait gentiment sur le sol. Les deux hommes s'éloignèrent enfin avant qu'elle ne reprenne totalement conscience, provoquant dans la foulée une explosion de cosmos glacial. Elle avait toujours cette impression de se consumer de l'intérieur. Aussi son premier geste avait été de faire se soulever un vent glacial pour se rafraîchir, changeant le type en grande toge qui lui faisait alors face en une sorte de Père Noël...

Puis, réalisant soudain son geste, elle se redressa se mettant à genoux devant l'homme masqué.

Mais c'est quoi ce défilé ? Je suis tombée chez des fous ou des innocents, c'est pas possible !!!

Fut sa première pensée en découvrant le Grand Pope installé devant elle.

Elle allait presque se pincer, histoire de se convaincre qu'elle ne rêvait pas lorsque la voix du maître des lieux se fit entendre.

Le Grand Pope... Gany... Enfin...

Et se reprenant, elle dit d'une voix encore tremblante de douleur.

- Je... Enchantée, seigneur Pope. Je m'appelle Alaïs et...

Elle hésita un instant, se remémorant sa rencontre avec Asclépios. Mais le ton du représentant l'encouragea à continuer.

- Et je suis venue ici pour servir la grande déesse.

Mais suis-je vraiment la bienvenue en ces lieux ? Compléta-t-elle pour elle-même en baissant tristement les yeux avant de se taire.

[HRP : Alaïs n'a lancé aucune attaque, elle a juste fait exploser son cosmos de façon instinctive pour apaiser ses souffrances ]

Le Grand Pope vit un souffle glacière provenir du cosmos de la jeune femme. Puis elle se mit à marmonner sa réponse. Le Maître des lieux s’avança alors vers elle. Son attitude n’était absolument pas belliqueuse. Il ne considérait pas la jeune femme comme une menace ou une ennemie, malgré son petit exploit avec la glace de tout à l’heure.

Puis le Grand Pope lui répondit enfin :

Hum... Je vois. Ainsi tu désires servir la Grande Athéna afin de protéger l’humanité.

Tu sembles déterminée...

Et c’est tant mieux car pour devenir, un serviteur d’Athéna, un Saint, la route est très difficile.

Il y a beaucoup d’appelé mais très peu d’élu.

Pour augmenter tes chances de réussite, il te faut un professeur.

Un maître qui t’enseignera la maîtrise de ce que nous appelons, le cosmos.

C’est une étape qui est indispensable et qui te permettra de te découvrir toi-même.

A ce que j’ai pu voir tout à l’heure, tu disposes déjà de certaine disposition avec la glace.

C’est une technique très particulière qui ne vise pas la destruction des atomes, contrairement à la plupart des techniques.

Il te faut donc un maître capable de t’enseigner cette subtile technique et tu as de la chance il existe encore un Saint de Glace qui a survécu à la précédent guerre sainte : Hyoga.

Il sera le professeur idéal pour toi, Alaïs.

Le Grand Pope griffonna alors un parchemin avant de le tendre à la jeune femme.

Voici un laissez-passer pour circuler librement à l’intérieur du Sanctuaire en la qualité d’Apprentie Sainte des Glaces.

Comme tu l’as sans doute remarqué la sécurité est maintenant renforcée car nous sommes menacés par les armées du Dieu des Enfers, Hadès.

Le maître du Sanctuaire marqua ensuite une courte pause avant d’annoncer.

Ton professeur, Hyoga, n’est pas au Sanctuaire mais en Sibérie. Mais je vais t’aider à le rejoindre.

Le jet privé était toujours avec Lothar et Althéa. C’était bien normal, une mission diplomatique de cette importance nécessitait les meilleurs moyens possibles. Cependant, il reste un petit avion… Si on pouvait se permette de l’appeler ainsi. Mais au moins, "ça" volait.

Le Grand Pope appela alors un garde et lui donna alors quelques consignes afin de préparer immédiatement un avion pour la Sibérie.

Apprentie Alaïs, as-tu des questions avant ton départ pour la Sibérie ?

Enfin seule face au maître des lieux, la nomade du désert attendait, tête baissée, que le Grand Pope se libère de sa petite garniture de glace. Ce qui fut juste l'affaire de quelques secondes. Après tout, son vent n'avait rien d'agressif, un simple brise. Il s'avança alors vers elle. Et la jeune femme frissonna malgré elle. Pas de froid ni de fièvre mais d'un reste de poison.

Et elle serra les poings. Cet homme masqué était certes impressionnant mais il n'avait rien de commun avec ses deux portiers. Il lui sembla même rassurant. Fallait dire qu'entre le Taureau et le maniaque aux aiguilles, la pauvre n'avait guère eu le temps de comprendre le pourquoi du comment. Elle s'était simplement faite agresser sans raison, point final.

Aussi, se sentit-elle un peu rassurée suite au discours du Grand Pope. Enfin quelqu'un qui lui semblait capable de réflexion et avait compris, du moins en partie qu'elle était des leurs. Il lui parla ensuite d'un autre chevalier, ce fameux Hyogâ qui était semble-t-il aux yeux de tous le véritable chevalier du Verseau. Etrange mais Alaïs sentait bien qu'il serait plus que malvenu de la ramener maintenant qu'on semblait enfin disposé à apporter un minimum de crédit à son histoire.

Le pire était qu'elle devrait le rejoindre sous peu en Sibérie et devenir son élève. Un saint qui avait aussi toutes les chances de la considérer comme une usurpatrice. Enfin, elle disposait maintenant d'un sauf conduit pour se déplacer à sa guise dans l'enceinte sacrée de la déesse Athéna.

Elle soupira légèrement à cette idée. Mais au moins, maintenant, tout était éclairci et l'héritière de Ganymède pourrait respirer un peu mieux.

Et prenant une grande inspiration, elle répondit avec calme d'une voix encore un peu tremblante.

- Merci à vous de m'accueillir au sein de votre domaine sacré et de me donner une chance de devenir pleinement l'une des vôtres, grand Pope. Je vous présente mes plus plates excuses pour ce qu'il vient de se produire. Si j'ai enfreint certaines de vos règles, c'est par ignorance de celles-ci.

Sa voix s'était raffermie à mesure que les mots s'enchaînaient tandis que son regard se faisait plus fort plus franc. Une lueur venait de se rallumer dans ses prunelles alors que l'espoir revenait. Alaïs était forte, si forte qu'elle trouvait toujours la force de se relever.

Et reprenant son souffle, elle termina.

- Aussi j'aimerais en savoir un peu plus sur votre domaine et vos lois avant de risquer de commettre un nouvel impair avec vos gardes et rpotecteurs de la grande déesse. Mais avant tout...

Et elle hésita un instant...

- J'aimerais savoir pour mon cheval... Sable de nacre, il a été mon seul compagnon en plus de l'esprit de Ganymède, fils de Tros durant tout mon exil dans le désert de Gobi. Je sais maintenant que j'ai fait une grave erreur en l'emmenant avec moi mais je ne pouvais pas le laisser derrière moi après toutes les épreuves que nous avons traversé. Aussi, il ne méritais pas d'être la cible d'une attaque aussi cruelle de la part de l'un de vos hommes. Aussi, avant de partir, j'aimerais être certaine que tout ira maintenant au mieux pour lui et qu'il sera soigné et bien traité durant toute mon absence...

Et soudain, une violente toux la prit tandis qu'elle se remit à cracher du sang. Ses vêtements en étaient d'ailleurs imprégnés et la jeune femme recommençait à voir double. Et elle se plia de douleur aux pieds du représentant de la déesse. Elle aussi allait avoir besoin de se refaire une santé avant de partir pour la Sibérie.

Le Grand Pope écouta la requête de la jeune femme concernant sa pauvre monture.

Il fit ensuite appeler une garde, et une toute jeune femme pleine d’enthousiasme fit alors son entrée. Sans perdre de temps, elle gratifia alors Alaïs d’un grand sourire en guise de salut.

Le Grand Pope donna ensuite des instructions à la nouvelle venue :

Tu lui donneras des vêtements plus convenable et en accords avec son nouveau statu.

Puis tu la conduiras à son cheval. Il aura bien besoin d’être rassuré après ce qui lui est arrivé...

Je compte également sur toi pour faciliter l'arrivée d’Alaïs au Sanctuaire qui ne connaît pas encore toutes ses règles...

Le Maître du Sanctuaire marqua ensuite un pause avant de reprendre sur un ton plus grave :

Je vous prierais maintenant toutes les deux de me laisser, je dois maintenant m’entretenir avec la déesse Athéna... Les obligations de ma charge !

D’un geste de la main, le Grand Pope congédiât les deux jeunes femmes, puis il quitta la pièce par un passage dissimulé derrière le trône...

Un tintement, son rapide qu'elle parvint à entendre en dépit de la quinte de toux qui l'avait presque fait tomber au sol.

Des pas qui arrivent avant de s'immobiliser à un ou deux mètres d'elle et du Grand Ponte d'Athéna.

Puis, plus rien alors qu'elle s'essuyait la bouche d'un revers de la manche exceptés quelques bruits légers. Sans doute le silence était-il de mise en ces lieux sacrés et que les nouveaux arrivants se faisaient un honneur de respecter et faire respecter le protocole à la lettre.

Aussi, la désormais apprentie des glaces s'efforça-t-elle de se redresser et de reprendre une pose un peu moins lamentable que celle qu'elle avait eu jusqu'ici, rajustant au passage la cape quelque peu défraîchie d'Asclépios sur ses nipes souillés de sang. En effet, comment qualifier autrement ce qu'il restait de ses vêtements après son passage dans le temple du Taureau ?

Enfin, ça, cela n'avait pas vraiment d'importance comparé à ce qui l'attendait. Un entraînement en Sibérie avec l'un de ses spécimens de déments en boîte de conserve dorée.

Puis, enfin, elle se tourna vers la personne lorsque le maître des lieux prit la parole, sa voix rendue encore plus grave par le port du masque.

Des masques... ? Elle en avait déjà vus... Mais où ?

Oui, à l'Entrée du Temple du Désordre. Sous les sabots de mon pauvre Sable...

Enfin avant qu'elle n'y donne un grand coup de balais venteux, façon Alaïs du Verseau, signe d'air, maître des vents.

Très vite une partie de la scène lui revint. C'était avant l'arrivée de l'amateur d'épines non d'aiguilles... Le fou à pinces et aux longs ongles...

Puis, elle entendit de nouveau le timbre grave du représentant d'Athéna et secoua la tête, furieuse de se laisser soudain distraire.

En effet, ce n'était guère le moment d'essayer de rassembler tout ce qu'elle venait de vivre. Cet homme était en train de donner des ordres à son sujet. Aussi, il fallait qu'elle soit attentive et ne passe pas une idiote finie.

La garde s'inclina à la fin du discours. Sans aucun doute pour signifier qu'elle avait saisi les nouvelles instructions de l'homme masqué.

Puis, enfin, il leur demanda à toute deux de prendre congé. La garde s'inclina à nouveau et, prenant exemple sur elle, Alaïs fit de même. Avant de prendre la parole.

- A vos ordres, seigneur, merci de votre clémence à mon égard en dépit des fautes que j'ai pu commettre à mon corps défendant.

Puis, elle se releva avant de faire une dernière courbette. Une certaine fierté empreinte de noblesse se dégageait toujours d'elle en dépit de son état lamentable.

- Permettez que je me retire.

Sur ce, elle suivit la jeune femme.

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